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Le blog d'Aishwarya
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20 mai 2009

Mon cher journal

Cela fait presque dix mois que je tiens ce journal. J’y ai écris les plus beaux moments de ma vie, mes souvenirs les plus passionnés, les plus beaux, mais aussi les plus douloureux et les plus tristes. J’ai décris mes journées, en essayant de donner une idée de ce que je pouvais vivre chaque jour. Et la vie aux côtés de Damus mérite bien quelques mots. J’ai aussi parlé de ce que j’aimais, des sujets qui me tenaient à cœur et des petits détails qui faisaient mon quotidien et ma joie. J’ai raconté ma famille, mes rêves, mes animaux, mes projets… et mes peurs, souvent ! Et puis, j’ai essayé de mettre plein de photos et d’images pour montrer qui je suis.

Cela n’a pas toujours été facile. J’ai souvent eu un emploi du temps très chargé… j’avais parfois du mal à écrire mon message quotidien. Je me souviens de tous ces soirs où j’accourais, mon trench-coat ne tenant plus que d’une manche sur moi, vers mon bureau. J’allumais mon ordinateur et je me hâtais d’écrire un long message –car j’ai toujours détesté bâcler ! Plusieurs fois, je me suis dit que j’allais abandonner, que j’étais trop fatiguée pour continuer, alors que je mettais mes nouvelles après un bal ou une fête officielle ! Je renâclais et je venais chouiner auprès de Damus, qui m’ouvrait ses bras en riant.

Mais finalement, j’ai toujours continué. C’est que j’avais toujours quelque chose de nouveau à dire, une nouvelle confidence à faire, un nouveau souvenir à invoquer. Ma vie a été si triste… et si belle ! Quand j’ai commencé ce journal, je ne savais pas encore où il m’emmènerait. J’avais déjà tenu des journaux intimes lorsque j’étais enfant –pendant trois ou quatre ans. Je les possède encore et il m’arrive de les relire en souriant. Je me revois petite fille et je ris de mes naïvetés, de mes fautes d’orthographe, de mes rêves… j’ai aussi le cœur qui se serre en pensant à tout ce qui allait encore m’arriver et que j’ignorais alors. Et puis, j’ai aussi le cœur qui bat à l’idée que j’allais un jour le trouver sur mon chemin.

Lui.

Damus.

C’est pour cela que j’ai choisi de réécrire un journal alors que je suis maintenant adulte, mariée et maman. Je voulais mettre de côté de nouveaux souvenirs pour le jour où je serais bien vieille et où j’aurais envie de me retourner sur le chemin parcouru. Et puis, il y avait l’envie de parler de lui. Il a tellement tout été. Il est tellement tout. C’est mon vertige. J’ai conscience que notre passion est exceptionnelle, extraordinaire… je me dis parfois que rien de pareil n’a jamais été vécu sur terre. Ce n’est pas une passion d’homme… elle nous excède, elle touche au ciel. C’est pour cela que je voulais parler de lui, de tous ses moments.

Je me rappelle encore des plus beaux souvenirs que j’ai rédigés, et qui gardent dans ma mémoire toute leur vivacité… comme si le temps les avait épargnés. Il faut dire que les souvenirs dont il fait partie sont les plus beaux : ils sont plein de son odeur, de sa voix, de ses mots, de ses caresses… ah !  ses caresses…

Je me rappelle de notre mariage… de ce jour où il m’offrit le prix de mon rachat et de ma liberté en jetant des sacs d’or à mes pieds… de ma fugue et de son arrivée, lorsqu’il me sauva des hommes qui me menaçaient… du jour où il me fit bâtir la volière… de celui où il déposa ses armes, au retour de guerre, au pied de mon balcon… de notre nuit dans le désert, la première du monde… de nos retrouvailles après mon enlèvement dans le désert… de notre séparation aussi… de cette nuit japonaise, où une porte nous séparait comme un continent… de ce jour où ses ailes s’ouvrirent dans la gueule d’un ravin… de ces milliers de jours, aussi, auxquels je ne pourrais jamais rendre justice et où sa main prenait la mienne, de ces milliers de nuit pleine de lumière parce que nos corps s’aimaient…

Je ne pourrais jamais tout écrire, tout dire… mais malgré tout, aujourd’hui, j’ai le sentiment du travail accompli. J’ai raconté mon histoire, et par conséquent la sienne. J’ai remonté le fil de ma vie, de ma naissance à celle de mes enfants, de mon enlèvement à mon mariage, de ma carrière d’actrice à mon couronnement, de ma solitude à mon amour fou. Car finalement, tout s’est toujours résumé à lui, n’est-ce pas ? En fait, il n’y a rien d’autre à savoir. J’ai rencontré Damus. Aishwarya et Damus. Et finalement, l’éternité.

Et ce soir, j’ai l’impression d’avoir tout dit. J’ai le sentiment agréable du devoir accompli. Je crois que j’ai écris un beau journal, que j’ai réussi à ressembler des miettes de moi, de lui, de nos enfants, de mes amis, de nous. A mes yeux, il n’existe pas de plus beau livre que ce journal. Car il n’y a pas de plus belle vie.

Aishwarya.

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